La Protectrice de La Terre
Cette femme est debout dans la nature en pleine nuit. Sa silhouette se découpe sur le cercle argenté de la lune. Elle tient précieusement dans ses mains le globe terrestre.
Je peux imaginer que Kokopelli est caché quelque part dans les buissons.
Kokopelli est une divinité de la mythologie amérindienne. C’est un bienfaiteur, un guérisseur, un ménestrel. Il est un symbole de fertilité, de joie, de festivité, de longue vie, de sagesse. Il est représenté jouant de la flûte.
Mon amie Anne m’a raconté sa légende. Je vous la transmets de mémoire:
Un voyageur arrive dans un pays où sévit la sécheresse. Les champs de maïs sont tous dans un état désastreux. Il continue son chemin et rencontre un vieil homme qui joue de la flûte dans son champ. Tous les épis de mais sont en parfaite santé.
« Que faites-vous ? » demande le voyageur au vieil homme.
« Je joue de la flûte pour faire pousser la nature parce qu’il n’a pas plu depuis longtemps » répond celui-ci.
« Pourquoi ne jouez-vous pas aussi pour les autres champs qui dépérissent? »
« Hélas, cela ne servirait à rien. Les graines des épis ont été trop altérées. Elles ne reconnaissent plus leur chant d’origine ».
Ainsi en est-il notre âme.
Nous nageons tous dans le même océan mais cependant chaque âme est unique. Chaque âme possède une vibration et une mélodie qui lui est propre.
Puissions-nous sortir de notre exil et retrouver notre alliance originelle avec la Source de Vie, la nature et notre propre nature.
Que chacun de nos pas soit un baiser à cette Terre.